Participation du GIP Littoral au congrès de l'ANEL

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Photo anel

Le GIP Littoral a été invité à partager son retour d’expérience sur la gestion du trait de côte lors du congrès de l’Association nationale des élus des littoraux (ANEL), qui s’est tenu du 22 au 25 septembre à Bonifacio.

Dans ce cadre, le CEREMA a animé l’atelier n°2 intitulé « Dessine-moi une carte des risques ». Cet espace d’échange s’est appuyé sur les témoignages d’élus locaux (mairies de Pornic et de Capbreton), sur l’expertise du BRGM Corse, ainsi que sur l’expérience du GIP Littoral. L’atelier avait pour objectif principal de faire émerger les besoins en matière de réduction de la vulnérabilité face à l’érosion côtière.

À cette occasion, le GIP Littoral a présenté le modèle de gouvernance partagée qui a permis d’élaborer une stratégie régionale de gestion de la bande côtière, ensuite déclinée au niveau local. Sa structuration originale repose sur un partenariat institutionnalisé entre l’État, la Région, les départements et les intercommunalités littorales. Cette organisation collaborative permet d’aborder de manière concertée des enjeux majeurs tels que l’aménagement du territoire, la gestion des risques ou encore la planification littorale. 

Dès 2012, ce modèle a permis de développer une politique régionale de gestion du risque érosion, dont la première étape a été la réalisation d’une carte de sensibilité. Cet outil permet d’évaluer les enjeux menacés à l’horizon 2050. Dans un scénario d’inaction, et en l’absence de moyens de protection, 6 600 logements seraient exposés au risque d’érosion, illustrant la nécessité d’une anticipation renforcée.

Sur cette base, les territoires ont progressivement affiné leur connaissance locale et mis en place des stratégies locales de gestion de la bande côtière, adaptées à leurs spécificités. Le témoignage de la ville de Capbreton a rappelé qu’il n’existe pas de solution unique. La gestion de l’érosion implique une approche croisée et combinée mobilisant différents leviers : rechargement, ouvrages de protection, solutions fondées sur la nature (SfN) et relocalisation.

L’élaboration de cartes de prévention des risques, qu’il s’agisse d’un Plan de Prévention des Risques Littoraux ou d’une carte d’exposition au recul du trait de côte, telle que définie par la loi Climat et Résilience, constitue un enjeu majeur pour encadrer l’urbanisation en zone littorale. Avec 14 stratégies locales et 46 communes inscrites sur le décret liste, les élus de Nouvelle-Aquitaine ont pleinement intégré cette prise en compte du risque dans les documents de planification (PLU et PLU(i)). 

Dans un contexte de changement climatique, les territoires devront adopter des politiques itératifs de gestion de l’érosion et de l’aménagement du territoire conduisant ainsi à l’adaptation des territoires littoraux. En Nouvelle-Aquitaine, ces stratégies s’inscrivent dans des projets d’aménagement durable (intégrés ou non aux PPA) et dans des stratégies locales. Ces deux démarches s’articulent pour bâtir des politiques cohérentes, intégrant à la fois les enjeux de risques et d’aménagement, et cela, à différentes échelles temporelles, du court au long terme.

Il ressort de cet atelier plusieurs besoins clés :
•    Partager les retours d’expérience entre territoires,
•    Faire confiance aux élus dans leurs choix de gestion,
•    Renforcer l’accompagnement juridique des collectivités,
•    Planifier le risque de manière proactive,
•    Et surtout, co-construire des trajectoires d’adaptation face au changement climatique.
 

Pour en savoir plus : https://www.anel.asso.fr/congres-2025/