Point d’étape sur l’étude de réaménagement durable des plages de Cazaux et leurs abords
La commune de La Teste de Buch s’est engagée début 2025 dans une étude portant sur le réaménagement durable des plages de Cazaux et de leurs abords. Celle-ci prend appui sur 2 cadres méthodologiques animés par le GIP Littoral : schéma régional plans plages et espaces naturels fréquentés. Un choix qui s’est imposé au regard de la configuration de ce secteur qui comprend 2 plages surveillées mais dont le paysage a été ravagé par les incendies avec la disparition majeure de l’écrin vert et ombragé. La commune est aussi en attente d’un plan de gestion sur un périmètre élargi.
La première partie du rapport permet de revenir sur les caractéristiques d’un site confidentiel et atypique. Quartier de La Teste situé en impasse, éloigné d’une dizaine de kilomètres du bourg, il offre un bon niveau de services publics et une vie à l’année. La Base aérienne 120, ses plages, sa base nautique, ses milieux naturels et la forêt usagère en font sa singularité. Le site offre des usages multiples permanents et saisonniers, un espace rassurant et accessible à tous. Il ne fait pas l’objet de promotion touristique, et les activités économiques et touristiques y sont interdites sur le Lac.
Sur le plan environnemental et paysager, la régénération est en cours avec le développement de la strate arbustive (Ajoncs, Genêts, Fougères), et une croissance des jeunes Chênes pédonculés est également observée, mais les paysages ont été ravagés par les incendies.
Le diagnostic a aussi pu mettre en évidence des enjeux de fonctionnement tels que des parcours et connexions entre les secteurs au potentiel inexploité, d’autant plus problématiques lors des périodes de forte fréquentation que l’organisation est parallèle au rivage. Le site se découvre au dernier moment avec peu de vues dégagées vers le lac et les plages depuis la route en raison des reliefs. La perception d’un site naturel est aussi parfois altérée par les aménagements et la superposition d’équipements. Des difficultés de circulation et de stationnement ponctuelles dans l’espace et dans le temps sont relevées. Elles peuvent à terme altérer la vocation locale et la dimension naturelle du site dans un contexte d’amplification des flux liée à une attractivité croissante. Si la cohabitation entre les usages se passe bien, il apparait donc nécessaire de gérer les pics de fréquentation.
Pour répondre aux problématiques soulevées, l’étude préconise plusieurs axes de travail :
1/ Adapter la gestion du site aux nouvelles dynamiques environnementales et paysagères
Les modalités d’action sont à envisager sur plusieurs pas de temps : à court terme pour le traitement des espèces exotiques envahissantes, la réouverture des lagunes ou encore le maintien des arbres gîtes brulés sur pied , et sur le long terme par des interventions ponctuelles pour maintenir la qualité écologique du site notamment sur les roselières. L’enjeu principal sera de réussir à restaurer un socle paysager et environnemental.
2/ Concilier la dimension locale et naturelle du site avec la gestion des pics de fréquentation
L’objectif des propositions sera d’améliorer les points durs en matière de stationnement, de fonctionnement, de traiter les conflits d’usages ou encore d’améliorer les connexions douces. Plusieurs pistes sont aujourd’hui proposées : changement de sens de circulation, ouverture et canalisation de cheminements, itinéraires cyclables, rationalisation de la collecte des déchets ….
3/ Requalifier et ménager le site
Enfin, l’enjeu sera aussi de désencombrer l’espace et de retrouver une philosophie commune dans les aménagements (mobiliers, matérialités qui traduisent l’ADN nature et cazaline). La recherche d’ombre et de points de vue guideront les propositions.
Le comité de pilotage du 15 septembre 2025 qui a réuni l’ensemble des partenaires de l’étude a pris acte des enjeux et des premières orientations. Le groupement d’étude constitué des cabinets ID de ville / ID cité / Pollen Paysages / Scarabée / Rivière environnement, a donc la charge pour la fin de l’année 2025de construire le projet de réaménagement et de gestion du site.
